Pourquoi ce blog ?

Parce qu'il est temps de repenser notre société, notre façon de vivre, notre relation au monde, aux êtres et à la nature.

Parce que la pensée ne suffit pas, seule l'action compte, je suis décidée à partager avec vous toutes mes "expérimentations" quotidiennes ayant pour but à la fois la mise en pratique de l'écologie, le renforcement du lien social, une consommation choisie, la pratique d'une éducation bienveillante, mais aussi comment j'embarque toute ma petite famille dans cette révolution.

Parce que j'ai décidé de prendre le pouvoir et d'assumer qui je suis vraiment : oui, je me pense écolo depuis des années mais il est temps d'agir écolo !

Parce qu'il ne faut pas grand chose pour changer notre façon de vivre, que c'est possible et facile de ne pas se soumettre aux dictats de la surconsommation.

Je ne souhaite en aucun cas donner des leçons, je vous propose ici mes "réflexions à voix haute".

J'ai choisi de m'engager sur un chemin, je ne suis pas arrivée à destination, je n'y arriverai sans doute jamais, mais j'avance chaque jour un peu plus dans la bonne direction :-)

vendredi 3 janvier 2020

Trois ans après, 3 ans plus tard, il m'aura fallu 3 ans !




Nous y voilà, trois années plus tard. 

Trois années après ma rupture conventionnelle. Cinq ans après ma rupture avec mon ancien mode de vie.

Que de changements à tous les niveaux (ou presque).

Résultat de recherche d'images pour "cfppa de vaucluse"J'ai obtenu mon diplôme Universitaire du formateur d'adulte en Mars 2019 et voilà maintenant cinq mois que j'évolue dans un nouveau milieu professionnel. J'ai été embauchée comme agent de l'enseignement public agricole. Je ne suis pas fonctionnaire, je suis en CDD d'un an reconductible comme formatrice d'adulte et coordinatrice de formation (j'organise des formations diplômantes), au CFPPA ce Vaucluse - Centre de Formation Professionnelle et de Promotion Agricole. Je recrute donc des apprenants, des formateurs et je gère les plannings de formation, les groupes d'apprenant au niveau de l'entente, de la motivation, de l'implication, au niveau humain quoi. 



Je dois bien dire qu'au cours de ces premiers mois d'exercice j'ai vécu ce qu'on appelle l'ascenseur émotionnel

Je manquais de confiance en moi : Vais-je assurer ? Comment répondre au mieux aux attentes des référentiels de formation, de ma directrice, de mes collègues, de mes apprenants. Aurais-je la bonne posture ? Celle du révélateur de talent, celle du facilitateur d'apprentissage ? Surtout pas une posture de supériorité, mais une posture à la fois humble et rassurante. 

Parce que reprendre des études à l'âge adulte c'est pas rassurant. Ça replace dans un cadre d'apprentissage, ça nous renvoie à l’école, à ce que l'on y a vécu, comment on l'a vécu. Ça bouscule, ça incommode. 
Ça fais flipper, on a envie de réussir,  mais on doute de soi-même. Ou bien on se dit que ça ne dépend pas que de nous et oui on flippe !. Et puis ça oblige à gérer les relations de camaraderie, pas toujours évidentes. 
Je ne connais que trop bien tout ça, je l'ai vécu en passant mon diplôme de formatrice.
Les groupe de formation d'adulte ont des comportements d'adolescents avec leurs doutes et leurs rebellions. 

A côté de ça, de ces questionnements quasi quotidiens sur le "fais-je bien ?", je vis de grands moments de plénitude, de joies, d'émotion et de chaleur humaine, mais surtout, ce que je fais à un sens profond à mes yeux.


Je transmets le message que produire autrement notre alimentation est un enjeu essentiel et nous étudions comment produire autrement, en faisant appel à l'agro-écologie. 
Moi l'ingénieur agronome formée il y a 15 ans à produire en appliquant des "recettes toutes faites" faisant appel à l'agroindustrie, je participe à former les niveaux agriculteurs à produire autrement !



Ce que je fais est bon pour moi, en accord avec mes valeurs de respect de la terre et du vivant. Je me soigne, je soigne mon foie, ma vésicule, car mes actes sont en accord avec qui je suis. Voir l'article qui parle de ce problème de santé qui a contribué à ma démission il y a trois ans. 
Mais surtout ce que je fais est bon pour beaucoup plus que moi.

Ma façons de transmette, c'est moi : je fais mon maximum pour ceux qui sont devant moi, j'essaie de les écouter, de les entendre et de répondre à leurs demandes, à leurs interrogations du mieux que je peux. Je me mets en quatre. Je le fais avec enthousiasme, avec plaisir, avec implication. Je ne suis pas leur mère comme dirait un de mes collègues formateur, non ! Mais je suis leur partenaire vers une nouvelle vie, vers une vie meilleure, vers eux même, vers leur accomplissement personnel. Et parfois leur entourage ne les soutien pas, alors il faut que nous, formateurs, les encouragions à tenir bon. Une reconversion professionnelle vers l'agriculture peut se faire à tout age, les apprenants viennent d'horizons professionnels très diverses et ont des histoires de vie très diverses également. Il faut s'adapter à l’hétérogénéité de ce public,  mais les amener tous à la validation de leur diplôme.
Ce que je fais est bon pour beaucoup plus que moi. Bon pour mes apprenants, pour tous ceux qui les rencontreront et pour tous ceux qui profiteront de pratiques agricoles respectueuses et durables. Pour leur santé et celle de ceux qu'ils nourriront au sens propre comme au sens figuré.

Partir du constat terrible que l'agriculture est à l'origine de bien des dérèglements, des conflits, des destructions a été abominable et même destructeur pour moi.
Avec cette nouvelle profession, cette nouvelle éthique en agriculture, je retrouve le gout de participer au "système agricole", j'y contribue positivement.
Alors oui j'ai réussi ma reconversion professionnelle, j'exerce un "vrai" métier, qui me correspond, qui me donne envie de me lever l'âme, avec joie et enthousiasme. 
Mon grand kiff c'est de pouvoir parler d'écologie, d'agroécologie, du rôle de l'arbre dans les systèmes agricoles. Je parle de permaculture, de zéro déchet, de phytothérapie, de l'usage des plantes sauvages en agriculture, des plantes bio-indicatrices, de développement durable, de bioclimatisme, bref que des sujets qui me font vibrer véritablement. Et le vivre me fait prendre conscience à quel point c'est essentiel dans la vie !




J'ai eu de la chance de réussir à signer un contrat d'embauche juste au moment de la fin de mes droits au chômage, mais ça n'était pas tout à fait de la chance. 
2 ans après ma rupture conventionnelle, j'ai décidé de me faire accompagner par une therapeute spécialiste en thérapies brèves, parce que je n’avançais pas professionnellement, je ne savais toujours pas ou j'allais aller. Elle s’appelle Céline Jauffret, sa page Facebook, c'est par ici ! C'est elle qui m'a prêté son terrain pour y planter ma forêt jardin. On s'est côtoyées pendant 1 an au travers du terrain. Et puis cette personne qui s'est trouvée sur ma route était thérapeute, depuis peu, après un changement de vie. Elle m'a dit un jour : "Voilà 1 an que nous nous sommes rencontrées et tu tiens toujours le même discours, tu ne sais pas ce que tu vas faire, tu ne sais pas où est ta place. Je te propose de t'accompagner pour avancer." Alors, j'ai dit oui ! 
Elle m'a libérée de mes propres limites mentales. Et m'a permis de me recentrer sur ce que je voulais vraiment. Alors aujourd'hui, je fais un métier qui a du sens, je ne travaille qu'a 70 % comme je le voulais (je m'étais fixé 80 % comme maximum), j'ai 14 semaines de congés payés (comme c'est bon ! mais nécessaire...), je suis présente pour mes filles, mes proches, je gagne un bon salaire, suffisant pour notre rythme de vie, j'ai des collègues que j'apprécie beaucoup et de plus en plus, mes missions me passionnent. En bref quitter un bouleau sans savoir ce qu'on va faire, sans avoir de plan, c'est possible, ça marche. Grâce aux droits au chômage c'est clair, j'ai pu tirer 3 ans en travaillant ponctuellement, ce qui m'a permis de décaler mes droits de presque un an. 


3 ans c'est le temps qu'il m'a fallu, j'ai erré, je me suis tellement questionnée, je me suis écoutée, j'ai fais ce qui avait du sens pour moi au quotidien, je me suis laissée aller à faire ce qui me parlait et qui me faisait vibrer : découvrir les plantes sauvages comestibles, les plantes médicinales avec Michèle Bauset, Pharmacienne, me former auprès de Gérard Ducerf, à l'oigine de la théorie des plantes bio-indicatrices, auprès d'Eric Escoffier en Permaculture et systèmes régénératifs, auprès de Fabrice Desjours sur les forêts jardin. Tout ça a été beaucoup d'introspection et de replis sur moi. 



Aujourd'hui je me rouvre sur l'extérieur, sur le monde en m'étant libérée de mes questions intérieures. Je me sens bien, je suis libérée de l'angoisse et du questionnement, Il ne me reste plus qu'à exercer et progresser dans ce nouveau métier qui satisfait ma curiosité intellectuelle, qui m'oblige à me tenir informée des évolutions du métier d'agriculteur, des innovations agro écologiques, à apprendre continuellement, a être en relation avec les autres au quotidien, les accompagner dans leurs projets de vie, leur permettre de se réaliser comme moi je me réalise aujourd'hui.




Alors, il ne me vient que des remerciements pour conclure cet article, merci à tous ceux qui ont permis ce cheminement vers moi même, à ceux qui m'ont soutenue, ceux qui m'ont encouragée, félicitée, à ceux qui m'ont fait confiance en centre de formation, à Emilie qui m'a permis de découvrir le CFPPA de Vaucluse où j'exerce aujourd'hui. 

Merci Céline pour ton aide précieuse, merci a mon mari qui n'a jamais été impatient, ni inquiet ou qui ne l'a pas montré... 
Merci à la vie, merci à ma bonne étoile. 
Merci.




dimanche 17 novembre 2019

L'eau, l'hygiène et les autres...

Aujourd'hui j'ai envie de vous parler de ma salle de bain presque zéro déchet, ma douche plus précisément : 




Un savon saponifié à froid pour le corps, qui peux également être utilisé pour le brossage de dents (si si, c'est possible) ou pour les cheveux (c'est le cas de mon mari, par exemple). Le savon de Marseille étant fabriqué à chaud, il est beaucoup moins adapté au lavage de la peau, par contre il est parfait pour la lessive ...




Ma brosse à dent compostable (pour rappel, selon les principes du zéro déchet, ce que je ne peux ni refuser, ni réduire, ni réutiliser, ni recycler, je dois pouvoir le composter !!) en bambou.




Un rasoir de sûreté qui va avoir bientôt deux ans et avec lequel je ne génère que des lames comme déchet  Une seule boite de lame utilisée en 2 ans.




Mon shampoing est un shampoing "minute" que je fais juste avant de me doucher, je mélange de l'eau à du rhassoul (argile marocaine, véritable "terre qui lave") et parfois j'y ajoute un peu du gel d'aloe vera et une huile végétale pour nourrir mes cheveux et mon cuir chevelu. 





Cette simplification, en terme du nombre de produit d'hygiène et en terme de leur composition, ne s'est pas faite en un jour ! 

Elle n'a été possible qu'à force de volonté et à la suite de nombreux tests qui m'ont permis de trouver les recettes qui me plaisent et qui me-nous correspondent. 
Parfois, il faut du temps pour arriver à "abandonner" ses habitudes, à en faire le deuil, à s'en détacher, à s'en désengluer comme dit Eric Escoffier...





Et puis il faut parler de la fréquence de ces douches, 
ou bain parfois, seulement pour mes filles. C'est un vrai SUJET, qui pose question, qui heurte de plein fouet les habitudes familiales. La notre a toujours été de se laver un jour sur deux, en tout cas c'était la mienne depuis toute petite. Cette fréquence peut déjà étonner les personnes qui se lavent quotidiennement. Il me faut préciser que j'entends ici par se laver : prendre une douche ou un bain. 
En ce qui nous concerne, nous nous lavons beaucoup moins que la moyenne des français, allez, je ne sais pas si j'en ai déjà parlé ici, mais voilà, je balance : nous nous lavons 1 fois par semaine !

C'est notre rythme "normal", celui que nous avons quand nous travaillons, en ce qui nous concerne et c'est le cas pour nos filles également lorsqu'elles vont à l'école ou au centre de loisir. En été, en vacance, nous ne nous lavons pas sur des périodes encoooore plus longues, qui vont jusqu'à 15 jours, mais nous nous baignons à la rivière ou à la mer, il est donc plus juste de dire que nous n'utilisons pas de produit d'hygiène pendant plusieurs semaines. 
Concernant le lavage des cheveux, mes filles n'utilisent pas du tout de shampoing, mais, de temps en temps (1 fois par mois) je leur frictionne les cheveux au vinaigre de cidre dilué dans l'eau, et puis c'est tout.


Pour ce qui est des parties du corps à laver plus régulièrement qu'une fois par semaine, il y a le gant, le savon et l'eau, la toilette de chat quoi :-)



Là aussi, ça s'est fait avec le temps, en "testant", car la peur des odeurs, des cheveux gras, et autres a priori étaient bien présents. D'ailleurs aujourd'hui j'en parle sur ce blog, mais en "société" je n'ose pas toujours. Bon bein là, les gens vont savoir, et je trouve ça bien. J'espère qu'ils se diront que ça ne se voit pas [et que ça se sent pas ;-)] D'ailleurs si ça ne se sent pas c'est parce que j'ai un merveilleux déodorant naturel fait maison, le plus efficace que j'ai eu la chance de tester ! La recette du déo maison, c'est par ici.



C'est écologique et tréééés économique : notre dernière facture d'eau à 5, 2 adultes et 3 enfants, pour 1 an, s'élève à 71 m3, soit 187 €. Il y a 3 ans, elle s'élevait à 150 m3 soit 480 € !!

Pour référence, on sait que la moyenne des français pour une famille de 4, 2 adultes et 2 enfants est de 180 m3.

Alors oui, on peut ralentir la fréquence des douches sans pour autant se marginaliser :-) [en tant que formatrice je suis en contact avec du monde tous les jours, en plus de mes collègues de travail] bien sûr, cela dépend aussi de nos activités, mais essentiellement de notre rapport à la propreté en société, et là, il y a une vrai marge de manœuvre !



Spéciale dédicace à ma fille de 12 ans ;-)

Je propose des ateliers de fabrication de produits d'entretien ménager, d'hygiène ou de cosmétiques, à base d'ingrédients naturel et eco responsables, sur la région d'Avignon - Vaucluse, à domicile et au Mas des Vertes Rives à Châteauneuf de Gadagne, pour me contacter ou en savoir plus, utilisez ma page Facebook "Agir pour soi et pour le planète" ou bien au 06 20 65 72 31.

Prenez soin de vous, le reste suivra.



samedi 22 septembre 2018

Van' et sa forêt - Ma forêt et moi

Nous y voilà, l'heure du bilan a sonné !

Après avoir travaillé plusieurs mois à mi temps, sur deux postes - Enseignement des langues en Lycée et formation pour adulte - qui en fait m'occupaient presque à plein temps - je peux me poser.

Mes contrats de travail terminés, je peux réfléchir, encore, refaire le point.

Aujourd'hui je sais que ma vision du "travail" est totalement modifiée, comparativement à celle que j'avais il y a deux ans (travailler pour dépenser sans avoir à compter). Aujourd'hui c'est plutôt travailler pour payer au minimum nos charges fixes et profiter de la vie à côté, en étant plus présente pour mes filles, en allant vers ce qui me plait vraiment et qui ne coûte finalement que peu d'argent : bénévolat, partage de connaissances autour du végétal, réalisations en lien avec mes apprentissages (remèdes, cueillettes, cuisine sauvage etc...)
Je souhaite exercer un vrai mi-temps, ou 3 jours par semaine, mais pas plus !
Ce rythme est parfait pour me permettre de combiner vie de famille et passion du végétal. 

En ce qui concerne ma forêt, je pensais pouvoir faire plus de choses sur le terrain de Montfavet entre le mois de mars et aujourd'hui, mais le temps m'a manqué !
Je n'ai pu y travailler vraiment que 3 mois avant que les chaleurs s'installent et m'empêche de continuer à planter. J'ai pu expérimenter tellement de principes de permaculture que j'en suis ravie malgré le peu de temps que j'ai eu : 
- chaque élément doit avoir plusieurs fonctions : les haies mortes permettent de récupérer des "déchets" et de créer des abris pour la faune, un support pour la flore, une haie de protection et de clôture
- le paillage est essentiel chez nous et doit être conséquent : au moins 30 cm en été 
- utiliser les caractéristiques du terrain - qui pourraient être appréhendées comme des faiblesses -comme des forces : greffage des arbres sauvages et des épineux ainsi transformés en arbre sans épines et nourriciers
etc...

J'ai aussi pu observer qu'il faudra du temps pour adapter les semences aux conditions du lieu et aux pratiques. Qu'il faudra du temps pour que j’apprenne à bien greffer et que mes greffes prennent .
Que les prédateurs en milieu naturels sont bien présents - pour mon cas des lièvres et lapins - qui font que les semis en place ont donnés peu de résultats : une quantité important de bulbes et graines sauvages n'ont pas levés, je pense qu'ils ont été mangés...


L'irrigation manuelle est très compliquée et donc à repenser totalement

Une semaine sans être au jardin rend impossible une bonne observation des interactions sol-climat-plantes . 

La période estivale riche en activités autres que celle du jardin avec les vacances des enfants, puis le temps nécessaire à accompagner mes filles dans leur rentrée scolaire, m'ont permis de prendre du recul et de me convaincre qu'un jardin à la maison est la configuration idéale pour le suivi quotidien que demande la création d'une forêt nourricière. Je manque de disponibilité pour m'occuper d'un jardin à distance. Et un jardin à la maison permettrait beaucoup plus de partage avec mes proches notamment et tous ceux qui viennent à la maison :-)
Nous allons donc devoir déménager !!

Et puis, je veux aussi m'occuper de faire pousser mes trois jolies plantes (mes trois filles) avant de gérer une forêt entière. 

Il va me falloir penser un projet global de vie incluant un lieu et toute ma jolie ma famille.

Quand je serai fixée professionnellement je pourrais m'y consacrer. Je veux être sereine de ce côté là avant tout.

Je fais aussi un travail sur moi actuellement, à la fois avec une énergéticienne et accompagnée par une thérapeute, je veux me défaire de certains "freins", de certains blocages qui me figent, ou me font douter parfois.

J'aurai 40 ans très bientôt, il serait temps d'en finir avec certains démons !

Toujours est-il que je me sens bien dans le milieu de la formation pour adulte, que cet univers rejoint celui des ateliers écolo que je propose. Je suis en train de travailler sur des sorties à thème "plantes et partage" que je vais proposer rapidement. La transmission est un grand plaisir pour moi ! Alors je vais continuer comme ça !

Les différents ateliers sont proposés via l'association ARTEMISIA que j'ai créé cet été. Cette association a pour but la création de cette forêt jardin, ce lieu dont je rêve, ce lieu de partage et de transmission autour du végétal. 
Les moyens que j'ai pour le mener à bien sont les ateliers et stages que je propose :-). 

Voilà pour la suite de mon aventure !

Je vous souhaite de vivre la votre d'aventure à fond, dans la joie bien sûr, malgré les obstacles et les rebondissements !

Prenez soin de vous et le reste suivra.

jeudi 7 juin 2018

Le bonheur est dans la forêt-jardin !

Voilà déjà plus de deux mois que je vais sur le terrain et que je m'occupe de ma forêt ! 
J'éprouve une immense joie à y aller, à y rester, à y écouter les oiseaux (mon pote le rossignol est toujours là quand je "travaille") à prendre le temps d'observer les végétaux qui y poussent au cours de ce printemps pluvieux.









Il pleut, et le maïs s'en porte à merveille ! L'association des trois sœurs, ou milpa  : mais/tournesol, pois-chiche/haricots et cucurbitacées (melon, pastèque et courges) semée directement en place sera un peu en retard sur le planning que j'avais prévu, mais ça n'est pas grave, ça ira bien comme ça.

Deux parcelles test sous les genets produiront des tomates, des blettes, des melons, des pommes de terre, du basilic, des pois chiches, des betteraves, et j'en oubli sûrement...

La zone d'accueil commence à se peupler de médicinales, de gingembre, de fraises des bois et de menthe :-)




Le jardin prend forme et je franchis des étapes. J'ai commencé à éliminer les arbres morts, ils sont tellement nombreux, surtout des genêts et des aubépines qui ont du souffrir des sécheresses de l'été dernier. J'ai décidé d'utiliser les arbres morts, et les arbres abattus pour ouvrir les chemins, pour faire des "haies mortes" qui me serviront à clôturer mon terrain et en même temps créer des refuges de biodiversité. Je sèmerai des grimpantes dans ces haies mortes qui deviendront avec le temps des haies vives.

Les premières greffes sont faites, sur pistachiers, premières greffes du verger, première greffe de ma vie :-) et pas la dernière !!! Savoir pourquoi une greffe prend c'est bien, savoir comment greffer c'est bien, mais greffer, ça c'est le pied !! Je n'ose pas imaginer le bonheur de voir une greffe qui a pris se développer et produire des fruits !





Les étapes de la greffe en écusson





Sur mon terrain, les pistachiers sauvages sont greffables, de même que les aubépines, les églantiers, les cornouillers, les chênes ou même les clématites ! Je crois avoir découvert un amandier et j'ai quelques prunus à identifier qui peuvent aussi être greffés. Grâce à ces arbres sauvages qui ont poussés sans eau sur le terrain, j'ai des portes greffes adaptés au climat et au sol qui vont me permettre de produire rapidement (en 2 ou 3 ans) des quantités de fruits et de fleurs : poires, coing, nèfles du Japon, nèfles d'Allemagne, pistaches, châtaignes, abricots, cerises, pêches, sormes, cournouilles, roses cultivées, clématites cultivées...

Je ne vous ai pas parlé des champignons !!! Cette année c'est de la folie, il y en a partout avec ce printemps tropical humide, mais je n'y connais pas grand chose, je suis frustrée. Je crois même avoir trouvé une truffe en ramassant des feuilles de chêne pour pailler mes planches de culture. Une truffe pourrie détrempée par la pluie...

Et je ne vous ai encore rien dit de toutes celles et ceux qui viennent m'aider, sur le terrain une heure ou une journée. Ceux qui s'égratignent aux aubépines, ceux qui sèment, ceux qui abattent, ceux qui défrichent, ceux qui marquent les arbres, ceux qui y grimpent, ceux qui puisent l'eau, celles qui portent ou allaitent leur bébé, ceux qui y pique nique, qui y jouent de la guitare, qui y sifflent, y chantent, y construisent des cabanes, s'y émerveillent, et découvrent la magie de la nature  !

Merci à tous pour tout ce bonheur et à bientôt dans ma forêt-jardin !


vendredi 20 avril 2018

Journée du 19 avril 2018 sur le terrain

Il y a eu quelques péripéties avec le terrain, je ne rentrerai pas dans les détails mais la situation semble s'éclaircir. Je vais louer pendant un an pour tester le lieu et son voisinage.

Je choisi de passer par un autre accès pour ne plus déranger mon voisin viticulteur, il s'agit du chemin de la draille des troupeaux. Ce chemin un peu plus chaotique et il va falloir aménager un parking, mais ça va le faire. Je serai plus sereine et mon voisin aussi.

Chemin de la draille des troupeaux et son troupeau de moutons ...

Maintenant que cet aspect est réglé, je me remets à penser à la végétalisation du terrain. Nous avons semé des graines de fruitiers en petit comité. Comme les autres arbres, nous les avons semés avec leurs plantes compagnes. Nous avions semé les arbres légumineuses en plein soleil, car ce sont des plantes pionnières qui savent pousser dans ces conditions. Les fruitiers eux ont été semés à l'ombre des chênes : cerises, prunes, pêches, brugnons, abricots etc...

Sur les deux chantiers de semis des futurs arbres, je vous avais laissé choisir les lieux de plantations avec pour consigne de creuser un trou de faible profondeur 5 à 10 cm, de semer les arbres avec leurs plantes compagnes, de recouvrir de terre, puis de former un cercle de galets autour du lit de semis. Puis il fallait les espacer dans la zone du futur verger de 10 m environ. 

Quand je suis retournée sur le terrain 3 semaines après le premier chantier de semis j'ai parcouru toute cette zone avec pour objectif de voir si tout avait bien poussé. Et avec l'arriver des premieres chaleurs de pailler à la feuille de chêne les jeunes pousses pour leur permettre de mieux lutter contre la sécheresse. J'ai donc déambulé en écoutant les oiseaux et les chevaux des voisins et j'ai pu découvrir les lieux que vous aviez choisi pour ces arbres je ne pouvait pas les rater, les plantes compagnes ayant tellement bien poussé elles formaient des touffes vertes entourées de leur cailloux, plus vraiment en cercle, que j'ai pris le temps de reformer.


J'ai donc pensé à vous, à qui j'avais confié les pots de yaourts en verre contenant l'assortiment de graines à planter, vous que j'ai vu partir à travers la forêt avec un seau ou un arrosoir, ou sifflant un porteur d'eau. 
Quel beau souvenir, et quelle émotion de voir que ces plantes ont si bien poussé, sans nous, mais pour nous. 



Je pense greffer les pistachiers sauvages en pistachiers vrais avant la fin du mois de juin. 

Je voudrais faire un essai d'association de maïs, tournesol, millet, courge et pois chiche. Tout ceci permettra de produire de quoi nourrir les poules que je pense mettre en septembre si tout va bien.
Il va me falloir déterminer et travailler un peu la zone qui accueillera cette association de plantes.

Avec le printemps, les feuilles bourgeonnent et on commence à voir les dégâts qu'a pu faire l'été dernier sur certains arbres. Nombre d'entre eux sont mort (cornouillers, aubépines, ormes ...) nous allons pouvoir les abattre assez facilement et faire la place pour les suivants. 

Le bois en putréfaction ou trop cassant sera réutilisé pour couvrir le sol, le bois solide sera stocké sur un lit de cailloux et servira pour des petites constructions (poulailler, coffre à outil, clôtures...)

L'idée m'a été proposée de creuser un puisard pour entreposer les outils, à réfléchir...

Les citernes d'eau ne se sont pas remplies avec les pluies, il va me falloir penser à un système de récupération d'eau de pluie qui alimentera directement les deux citernes. On pourrait faire un abri au dessus des citernes avec un toit, et une gouttière, cela suffira à récupérer l'eau de pluie, à penser également.

Quand je serai décidée à vraiment rester définitivement sur le terrain, j'envisagerai de clôturer, mais ça n'est pas encore le cas...

Si parmi vous il y a des propriétaires de drone, j'aimerais pouvoir faire des photos aériennes du terrain pour travailler sur des plans d'aménagement...

Ce week end j'irai préparer le parking (il y a du bois à dégager) 
Le chantier du  jeudi 26 avril devrait être sympa, une amie pharmacienne, phytothérapeute et grande connaisseuse des plantes sera présente, j'espère travailler avec elle l'inventaire botanique. 

Il y aura encore du travail d'élargissement de chemins, de dégagement de la partie sud du terrain, cueillette de fleurs d'aubépines, marquage des pistachiers en distinguant mâles et femelles, inventaire botanique, ouverture de chemins dans le futur verger.

Les enfants sont les bienvenues desormais grâce à l'ouverture des chemins.

A très vite :-) sur le terrain !



Chêne à grimper !



dimanche 8 avril 2018

Démarrage sur le terrain, premier chantier du samedi 24 mars 2018

Une journée entière de chantier le samedi 24 Mars 2018 

Etaient présents :
Annabelle, une copine à Annabelle, Julie (puis sa mère et ses 2 enfants), Simon, Guillaume, Nadine. Puis l'après midi Eunice, Francis, Steph, Jems, Mahé et Khérys, Lola, Lina, Laly, Tony, Vincent, Marina, Lisa et Maxime, Martine, Karine, Eva et sa copine. Trois personnes ne trouveront jamais le terrain et repartirons sans être venues... Soit, avec moi, 17 adultes et 11 enfants sur le terrain :-)


Travaux réalisés :

- marquage des pistachiers
- ouverture du chemin coté ouest de l'angle Nord Ouest à la zone d'accueil
- ouverture de la zone d'accueil
- ouverture et agrandissement du chemin qui serpente de l'"entrée principale" côté Est jusqu'à la zone d'accueil
- ouverture d'un chemin depuis la zone d'accueil jusqu'à la cabane des Enfants
- ouverture d'un chemin depuis la zone d'accueil à la cuve à eau
- délimitation des abords des chemins à l'aide de galets
- démarrage de l'ouverture de la future zone de plantes annuelles entre la zone d'accueil et la limite Sud du terrain

- semis des arbres légumineuses dont les graines avaient été mises à tremper dans de l'eau chaude vinaigrée (pour simuler la digestion...)  : caroubier, mélia, arbres de Judée, albizia
avec leur graines de plantes compagnes ; capucine, vesce, féveroles, moutarde, tagète, ail, échalote, oignon 

Graines d'arbres et le mélange de graines de plantes compagnes

- semis de sauvages médicinales et/ou comestible: églantiers du ventoux dans la haie côté ouest, gros millepertuis corse autour de la zone d'accueil, molène sinueuse, bardane, roses trémières, hibiscus, soucis

- plantation d'iris autour de la zone d'accueil, de bulbes d'ornement (Cristina)

Les plantations ont été arrosées par l'eau de la cuve en béton, au seau, puisée à l'aide d'un seau et d'une corde, à l'ancienne quoi :-). 

Cette journée a été ponctuée de discussion avec les chevaux du voisin, de la rencontre mouvementée avec un autre voisin, viticulteur celui là, de grignotage de jeunes pousses d'aubépines, de sifflements pour se localiser à travers les arbres de la forêt, d'un spectacle dans une cabane, de rires, de sourires, de joie à "travailler" sur ce terrain, tous ensemble.


Je siffle les porteurs d'eau


Fin de journée, on rentre à la maison


Merci pour cette superbe journée !

Toutes les graines ont été semées avec amour, et dans la joie, je sais qu'elles sauront en profiter ;-)

La pluie nous a succédé la semaine suivante et au bout de 15 jours, les plantes compagnes avaient germées :-) Il faudra être plus patient pour voir les petits arbres pointer le bout de leur nez..

mardi 13 mars 2018

Mon plan d'attaque pour démarrer la forêt jardin

Voilà comment je vois les choses pour démarrer le projet de jardin forêt et reforester massivement, à moindre coût et rapidement.

1 - ouvrir les chemins à travers la forêt sauvage existante, pour pouvoir circuler aisément à pied dans un premier temps, on élargira ensuite si nécessaire. Créer un maximum de chemins parallèles à la pente pour ne pas créer de chemins érosifs => abattre à la hache les arbres (aubépines et petits chênes) le long des tracés des chemins, garder les troncs abattus pour les clôtures, les abris destinés aux animaux et au petit matériel

2 - semer en place les graines d'arbres et plantes comestibles ou médicinales en stock (récoltées par moi même depuis deux ans et fournies par les visiteurs venant aider sur le terrain - merci) avec un paillage vivant fait d'un mélange de plantes compagnes à la fois fertilitaires et éloignant les maladies et les insectes

3 - bouturer et planter les arbres utiles que l'on a du mal à semer ou ceux dont on n'a pas encore les graines, grâce au réseau local de "végétaleux" qui savent où aller prélever les fragments : mûriers (arbres), kiwis, sureau, vigne, saules, tilleul, plaqueminier, groseiller, néflier, figuiers etc...

j'ai commencé les boutures le week end dernier !

Prélevé chez mon beau père, de gauche à droite néflier, vigne, figuier noir, figuier blanc, cerisier, plaqueminier, groseiller 

4 - récolter, troquer ou acheter des graines d'arbres dans la liste d'espèces intéressantes adaptées au climat : feuilles comestibles, fruitiers, médicinales, utiles et les semer en place

5 - prélever et replanter à partir de rejetons avec paillage vivant : noisetier, ...

6 - greffer les arbres sauvages du terrain en greffage sur franc (même espèce) autant que possible : pistachiers, aubépines, cornouillers, chênes

7 - participer aux divers événements de trocs de graines, bourses de greffons, plantes rares etc...

J'ai donc fait marcher mon réseau et je réalise que je vais pouvoir diversifier et reforester intensément le terrain assez facilement, entre les personnes prêtes à me fournir des greffons et des boutures, d'autres des noyaux et des graines :-) et puis des ruches aussi ! Quelle joie de voir que nous sommes nombreux à voir ces lieux exister !

Il reste à planifier tout ça correctement, avec la lune, quand prélever sur les arbres, quand greffer, quand planter, quand repiquer etc...



Aller, au boulot pour l'établissement du planning et la préparation du premier chantier du 24 mars ;-)