J’ai
choisi de changer mes habitudes quotidiennes dans le but premier de gérer ma
production de déchets et de la réduire autant que possible. Afin de moins
générer de déchet, il faut moins posséder d’objets susceptibles de devenir plus
ou moins rapidement des déchets [La Palice, je te salue !]
La
tâche peut sembler difficile, car il faut repenser complètement sa logique de
consommation. Mais il ne faut pas être pressé, faire un pas après l’autre pour
ne pas se décourager.
Ma
famille vient d’un milieu modeste, qui a beaucoup « manqué » sur
plusieurs générations. Le gaspillage est donc intolérable. C’est une très
bonne valeur que je partage totalement. Mais cette valeur anti gaspi se
superpose au fait qu’aujourd’hui, nous sommes conditionnés à acheter des
centaines d’objets censés nous faciliter la vie, nous rendre beau, décorer
notre intérieur, etc…
Alors
petit à petit, j’ai moi-même accumulé des quantités d’objets impressionnantes,
des cadeaux que je ne me résignais pas à donner ni à jeter, des achats pas
vraiment réfléchis, des objets qui ne me correspondent plus [J’ai eu une
période africaine qui se retrouve sur de la vaisselle, du linge de maison…].
Mais l’exemple le plus probant est celui des vêtements ! J’en avais à ne plus savoir qu’en faire :
au cas où je grossisse, au cas où je maigrisse, des vêtements de grossesse, des
vêtements moches pour trainer, des vêtements qui ne me correspondent pas mais
que je mettrai peut être un jour (soirée à thème, déguisement) ou que je
pourrais prêter, Bref une accumulation folle.
Après
avoir appris à voir les choses autrement, en lisant de nombreux articles
concernant le désencombrement des
maisons, je me suis mise à vider les pièces de la maison petit à petit. Pour y
arriver, au lieu de continuer à me dire « ça je le garde, ça peut toujours
servir » je me pose de simples questions en
regardant l’intérieur de mes placards :
-
Est-ce qu’utilise cet objet régulièrement : plusieurs fois par mois ? si oui, je le garde.
- Je ne me suis pas servie de cet objet depuis plusieurs années. Alors, je me demande : Pourquoi je ne m’en sers pas ? :
Je le
gardais au cas où => je m’en sépare sans regret, sans le jeter bien sûr. [Malheeeeuurr !!!] il sera mieux chez quelqu’un qui en a une
réelle utilité :-D
J’ai un autre objet identique, ou
qui a la même fonction => je m’en sépare aussi, toujours sans le jeter. [C’est
pêché !!]
A-t-il une valeur sentimentale? si oui, je me demande au plus profond de moi ce que m'apporte réellement cet objet, si il ne m'apporte rien, je m'en sépare intelligemment, pour ne pas avoir de regrets. Si il est vraiment important, je le garde et je le range dans une boite à souvenirs.
Est-ce que je l’ai mis de côté pour le réparer un jour? si je ne l’ai pas réparé depuis plusieurs mois, je le fais tout de suite et/ou je m’en sépare.
Après ces deux premiers type de questionnement et les actions
qui en ont découlé, ma maison s’est bien vidée [Il me reste les chambres des
filles à faire tout de même, mais je crois que j’ai peur de m’y mettre ;-)]
mais je veux aller encore plus loin, alors je passe à un autre type de
questionnement. Je veux encore moins d’objets
et des objets qui soient durables alors, je me demande :
Est-ce
toxique pour moi et ma famille ? si oui je cherche une alternative qui soit à
la fois neutre en terme de toxicité ET durable (solide, en matière noble) puis j’élimine petit à petit ces objets, en m’e séparant
pour leur donner une seconde vie. Par exemple : j’essaie de réduire la
présence de plastiques dans la maison. La toxicité avérée de tous ces
plastiques de la vie courante me motive à le faire, et le fait qu’un objet en
plastique de mauvaise qualité ait une durée de vie limitée me motive grââââve !!
[Je remplace les Tupperware par des contenants en verre, les bouteilles plastiques
d’eau minérale par un filtre à eau sur mon robinet dans la cuisine et des
gourdes en inox. Il en reste encore énormément, mais je ne m’inquiète pas, je
ne me mets pas la pression, j’avance doucement…]
Est-ce que j’aimerais
avoir cette place disponible pour autre chose ? Cette question est très
motivante pour moi, elle permet de faire
la vide et de pouvoir atteindre la notion suivante : « Une place pour
chaque chose et chaque chose à une place »
Est-ce
que cet objet me rend heureux ? Cette question est très utile en
ce qui concerne les vêtements je trouve. Si ce vêtement me boudine, que je ne
suis pas super à l’aise dedans, le tissu ne me plait pas, il me renvoi quelque chose
de négatif [une regrettée taille 36...] => je m’en sépare.
Ma méthode est faite de patience, je vide une porte de placard
après l’autre, un tiroir après l’autre. Avec de la persistance, de
l’obstination, j’arriverai à me séparer de toujours plus d’objets pour arriver
à l’essentiel nécessaire. J’ai sorti de mon dressing une dizaine de sacs
plastiques pleins à craquer !!
Tous
les objets éliminés sont donnés ou revendus, en fonction de leur valeur. Je
revends en vide grenier, dans les boutiques de troc, de revente d’occasion.
J’ai trouvé une boutique qui a ouvert il y a quelques mois près de chez moi, et
qui propose des vêtements d’occasion pour adulte en dépôt vente. J’y ai
laissé les jolies pièces de ma garde-robe que je ne portais pas [Et je vais en tirer 4 sous :-)]
Réduire
la quantité d’objets dans la maison s’est avéré être un grand réconfort pour
moi, une libération :
- -
Je suis en accord avec moi-même car je limite à la source le nombre d’objet qui
pourraient devenir des déchets [Yeesssss :-D]
- - Moins d’objets qui traînent, qui se cassent ou qui se salissent, Bref cela
permet un énooooorme allègement au quotidien en terme de pollution visuelle et
mentale ! [Et je ne me suis pas encore attaquée aux jouets de mes filles…]
- -
Vider tous ces objets m’a permis de me défaire aussi symboliquement du regard
des autres [En me séparant de cadeaux non adaptés notamment] et d’assumer mes choix
jusqu’au bout. Et ça, ça fait un bieeeeen fou !!!!!!!
Aujourd’hui, je ne veux plus d’un objet à durée de vie limitée, destiné
à finir tôt ou tard à la poubelle.
Je ne vais plus dans les magasins pour dépenser, sans même savoir à
l’avance ce que je vais pouvoir acheter. C’est une chose que j’aimais faire
avant, certainement pour faire comme tout le monde et parce qu’il « faut
consommer » pour la croissance, pour l’économie. Pour le bien-être
collectif, en somme.
Mais c’est là que le bât blesse, cette injonction à consommer est
fausse, nous ne pourrons pas continuer à consommer de la sorte, la planète ne
le supportera pas, et finira par nous faire payer nos abus inconsidérés. Et
c’est en ça que je suis fière aujourd’hui de ne plus vouloir de cette
consommation « abusive » qui pille nos budgets pour
alourdir la quantité de déchets générée par chaque foyer. [Sans parler du
temps passé à flâner en boutique]
De cet fait mon précieux temps économisé, je l'utilise d’une tout autre façon aujourd’hui,
pour moi, pour ceux que j’aime.
Pour faire Bref, je gagne du temps et de l’argent :-)
Spéciale dédicace à la série Bref sur cet article après m'être rendu compte que j'utilisais pas mal trop ce mot ;-)
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