Pourquoi ce blog ?

Parce qu'il est temps de repenser notre société, notre façon de vivre, notre relation au monde, aux êtres et à la nature.

Parce que la pensée ne suffit pas, seule l'action compte, je suis décidée à partager avec vous toutes mes "expérimentations" quotidiennes ayant pour but à la fois la mise en pratique de l'écologie, le renforcement du lien social, une consommation choisie, la pratique d'une éducation bienveillante, mais aussi comment j'embarque toute ma petite famille dans cette révolution.

Parce que j'ai décidé de prendre le pouvoir et d'assumer qui je suis vraiment : oui, je me pense écolo depuis des années mais il est temps d'agir écolo !

Parce qu'il ne faut pas grand chose pour changer notre façon de vivre, que c'est possible et facile de ne pas se soumettre aux dictats de la surconsommation.

Je ne souhaite en aucun cas donner des leçons, je vous propose ici mes "réflexions à voix haute".

J'ai choisi de m'engager sur un chemin, je ne suis pas arrivée à destination, je n'y arriverai sans doute jamais, mais j'avance chaque jour un peu plus dans la bonne direction :-)

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vendredi 3 janvier 2020

Trois ans après, 3 ans plus tard, il m'aura fallu 3 ans !




Nous y voilà, trois années plus tard. 

Trois années après ma rupture conventionnelle. Cinq ans après ma rupture avec mon ancien mode de vie.

Que de changements à tous les niveaux (ou presque).

Résultat de recherche d'images pour "cfppa de vaucluse"J'ai obtenu mon diplôme Universitaire du formateur d'adulte en Mars 2019 et voilà maintenant cinq mois que j'évolue dans un nouveau milieu professionnel. J'ai été embauchée comme agent de l'enseignement public agricole. Je ne suis pas fonctionnaire, je suis en CDD d'un an reconductible comme formatrice d'adulte et coordinatrice de formation (j'organise des formations diplômantes), au CFPPA ce Vaucluse - Centre de Formation Professionnelle et de Promotion Agricole. Je recrute donc des apprenants, des formateurs et je gère les plannings de formation, les groupes d'apprenant au niveau de l'entente, de la motivation, de l'implication, au niveau humain quoi. 



Je dois bien dire qu'au cours de ces premiers mois d'exercice j'ai vécu ce qu'on appelle l'ascenseur émotionnel

Je manquais de confiance en moi : Vais-je assurer ? Comment répondre au mieux aux attentes des référentiels de formation, de ma directrice, de mes collègues, de mes apprenants. Aurais-je la bonne posture ? Celle du révélateur de talent, celle du facilitateur d'apprentissage ? Surtout pas une posture de supériorité, mais une posture à la fois humble et rassurante. 

Parce que reprendre des études à l'âge adulte c'est pas rassurant. Ça replace dans un cadre d'apprentissage, ça nous renvoie à l’école, à ce que l'on y a vécu, comment on l'a vécu. Ça bouscule, ça incommode. 
Ça fais flipper, on a envie de réussir,  mais on doute de soi-même. Ou bien on se dit que ça ne dépend pas que de nous et oui on flippe !. Et puis ça oblige à gérer les relations de camaraderie, pas toujours évidentes. 
Je ne connais que trop bien tout ça, je l'ai vécu en passant mon diplôme de formatrice.
Les groupe de formation d'adulte ont des comportements d'adolescents avec leurs doutes et leurs rebellions. 

A côté de ça, de ces questionnements quasi quotidiens sur le "fais-je bien ?", je vis de grands moments de plénitude, de joies, d'émotion et de chaleur humaine, mais surtout, ce que je fais à un sens profond à mes yeux.


Je transmets le message que produire autrement notre alimentation est un enjeu essentiel et nous étudions comment produire autrement, en faisant appel à l'agro-écologie. 
Moi l'ingénieur agronome formée il y a 15 ans à produire en appliquant des "recettes toutes faites" faisant appel à l'agroindustrie, je participe à former les niveaux agriculteurs à produire autrement !



Ce que je fais est bon pour moi, en accord avec mes valeurs de respect de la terre et du vivant. Je me soigne, je soigne mon foie, ma vésicule, car mes actes sont en accord avec qui je suis. Voir l'article qui parle de ce problème de santé qui a contribué à ma démission il y a trois ans. 
Mais surtout ce que je fais est bon pour beaucoup plus que moi.

Ma façons de transmette, c'est moi : je fais mon maximum pour ceux qui sont devant moi, j'essaie de les écouter, de les entendre et de répondre à leurs demandes, à leurs interrogations du mieux que je peux. Je me mets en quatre. Je le fais avec enthousiasme, avec plaisir, avec implication. Je ne suis pas leur mère comme dirait un de mes collègues formateur, non ! Mais je suis leur partenaire vers une nouvelle vie, vers une vie meilleure, vers eux même, vers leur accomplissement personnel. Et parfois leur entourage ne les soutien pas, alors il faut que nous, formateurs, les encouragions à tenir bon. Une reconversion professionnelle vers l'agriculture peut se faire à tout age, les apprenants viennent d'horizons professionnels très diverses et ont des histoires de vie très diverses également. Il faut s'adapter à l’hétérogénéité de ce public,  mais les amener tous à la validation de leur diplôme.
Ce que je fais est bon pour beaucoup plus que moi. Bon pour mes apprenants, pour tous ceux qui les rencontreront et pour tous ceux qui profiteront de pratiques agricoles respectueuses et durables. Pour leur santé et celle de ceux qu'ils nourriront au sens propre comme au sens figuré.

Partir du constat terrible que l'agriculture est à l'origine de bien des dérèglements, des conflits, des destructions a été abominable et même destructeur pour moi.
Avec cette nouvelle profession, cette nouvelle éthique en agriculture, je retrouve le gout de participer au "système agricole", j'y contribue positivement.
Alors oui j'ai réussi ma reconversion professionnelle, j'exerce un "vrai" métier, qui me correspond, qui me donne envie de me lever l'âme, avec joie et enthousiasme. 
Mon grand kiff c'est de pouvoir parler d'écologie, d'agroécologie, du rôle de l'arbre dans les systèmes agricoles. Je parle de permaculture, de zéro déchet, de phytothérapie, de l'usage des plantes sauvages en agriculture, des plantes bio-indicatrices, de développement durable, de bioclimatisme, bref que des sujets qui me font vibrer véritablement. Et le vivre me fait prendre conscience à quel point c'est essentiel dans la vie !




J'ai eu de la chance de réussir à signer un contrat d'embauche juste au moment de la fin de mes droits au chômage, mais ça n'était pas tout à fait de la chance. 
2 ans après ma rupture conventionnelle, j'ai décidé de me faire accompagner par une therapeute spécialiste en thérapies brèves, parce que je n’avançais pas professionnellement, je ne savais toujours pas ou j'allais aller. Elle s’appelle Céline Jauffret, sa page Facebook, c'est par ici ! C'est elle qui m'a prêté son terrain pour y planter ma forêt jardin. On s'est côtoyées pendant 1 an au travers du terrain. Et puis cette personne qui s'est trouvée sur ma route était thérapeute, depuis peu, après un changement de vie. Elle m'a dit un jour : "Voilà 1 an que nous nous sommes rencontrées et tu tiens toujours le même discours, tu ne sais pas ce que tu vas faire, tu ne sais pas où est ta place. Je te propose de t'accompagner pour avancer." Alors, j'ai dit oui ! 
Elle m'a libérée de mes propres limites mentales. Et m'a permis de me recentrer sur ce que je voulais vraiment. Alors aujourd'hui, je fais un métier qui a du sens, je ne travaille qu'a 70 % comme je le voulais (je m'étais fixé 80 % comme maximum), j'ai 14 semaines de congés payés (comme c'est bon ! mais nécessaire...), je suis présente pour mes filles, mes proches, je gagne un bon salaire, suffisant pour notre rythme de vie, j'ai des collègues que j'apprécie beaucoup et de plus en plus, mes missions me passionnent. En bref quitter un bouleau sans savoir ce qu'on va faire, sans avoir de plan, c'est possible, ça marche. Grâce aux droits au chômage c'est clair, j'ai pu tirer 3 ans en travaillant ponctuellement, ce qui m'a permis de décaler mes droits de presque un an. 


3 ans c'est le temps qu'il m'a fallu, j'ai erré, je me suis tellement questionnée, je me suis écoutée, j'ai fais ce qui avait du sens pour moi au quotidien, je me suis laissée aller à faire ce qui me parlait et qui me faisait vibrer : découvrir les plantes sauvages comestibles, les plantes médicinales avec Michèle Bauset, Pharmacienne, me former auprès de Gérard Ducerf, à l'oigine de la théorie des plantes bio-indicatrices, auprès d'Eric Escoffier en Permaculture et systèmes régénératifs, auprès de Fabrice Desjours sur les forêts jardin. Tout ça a été beaucoup d'introspection et de replis sur moi. 



Aujourd'hui je me rouvre sur l'extérieur, sur le monde en m'étant libérée de mes questions intérieures. Je me sens bien, je suis libérée de l'angoisse et du questionnement, Il ne me reste plus qu'à exercer et progresser dans ce nouveau métier qui satisfait ma curiosité intellectuelle, qui m'oblige à me tenir informée des évolutions du métier d'agriculteur, des innovations agro écologiques, à apprendre continuellement, a être en relation avec les autres au quotidien, les accompagner dans leurs projets de vie, leur permettre de se réaliser comme moi je me réalise aujourd'hui.




Alors, il ne me vient que des remerciements pour conclure cet article, merci à tous ceux qui ont permis ce cheminement vers moi même, à ceux qui m'ont soutenue, ceux qui m'ont encouragée, félicitée, à ceux qui m'ont fait confiance en centre de formation, à Emilie qui m'a permis de découvrir le CFPPA de Vaucluse où j'exerce aujourd'hui. 

Merci Céline pour ton aide précieuse, merci a mon mari qui n'a jamais été impatient, ni inquiet ou qui ne l'a pas montré... 
Merci à la vie, merci à ma bonne étoile. 
Merci.




jeudi 7 juin 2018

Le bonheur est dans la forêt-jardin !

Voilà déjà plus de deux mois que je vais sur le terrain et que je m'occupe de ma forêt ! 
J'éprouve une immense joie à y aller, à y rester, à y écouter les oiseaux (mon pote le rossignol est toujours là quand je "travaille") à prendre le temps d'observer les végétaux qui y poussent au cours de ce printemps pluvieux.









Il pleut, et le maïs s'en porte à merveille ! L'association des trois sœurs, ou milpa  : mais/tournesol, pois-chiche/haricots et cucurbitacées (melon, pastèque et courges) semée directement en place sera un peu en retard sur le planning que j'avais prévu, mais ça n'est pas grave, ça ira bien comme ça.

Deux parcelles test sous les genets produiront des tomates, des blettes, des melons, des pommes de terre, du basilic, des pois chiches, des betteraves, et j'en oubli sûrement...

La zone d'accueil commence à se peupler de médicinales, de gingembre, de fraises des bois et de menthe :-)




Le jardin prend forme et je franchis des étapes. J'ai commencé à éliminer les arbres morts, ils sont tellement nombreux, surtout des genêts et des aubépines qui ont du souffrir des sécheresses de l'été dernier. J'ai décidé d'utiliser les arbres morts, et les arbres abattus pour ouvrir les chemins, pour faire des "haies mortes" qui me serviront à clôturer mon terrain et en même temps créer des refuges de biodiversité. Je sèmerai des grimpantes dans ces haies mortes qui deviendront avec le temps des haies vives.

Les premières greffes sont faites, sur pistachiers, premières greffes du verger, première greffe de ma vie :-) et pas la dernière !!! Savoir pourquoi une greffe prend c'est bien, savoir comment greffer c'est bien, mais greffer, ça c'est le pied !! Je n'ose pas imaginer le bonheur de voir une greffe qui a pris se développer et produire des fruits !





Les étapes de la greffe en écusson





Sur mon terrain, les pistachiers sauvages sont greffables, de même que les aubépines, les églantiers, les cornouillers, les chênes ou même les clématites ! Je crois avoir découvert un amandier et j'ai quelques prunus à identifier qui peuvent aussi être greffés. Grâce à ces arbres sauvages qui ont poussés sans eau sur le terrain, j'ai des portes greffes adaptés au climat et au sol qui vont me permettre de produire rapidement (en 2 ou 3 ans) des quantités de fruits et de fleurs : poires, coing, nèfles du Japon, nèfles d'Allemagne, pistaches, châtaignes, abricots, cerises, pêches, sormes, cournouilles, roses cultivées, clématites cultivées...

Je ne vous ai pas parlé des champignons !!! Cette année c'est de la folie, il y en a partout avec ce printemps tropical humide, mais je n'y connais pas grand chose, je suis frustrée. Je crois même avoir trouvé une truffe en ramassant des feuilles de chêne pour pailler mes planches de culture. Une truffe pourrie détrempée par la pluie...

Et je ne vous ai encore rien dit de toutes celles et ceux qui viennent m'aider, sur le terrain une heure ou une journée. Ceux qui s'égratignent aux aubépines, ceux qui sèment, ceux qui abattent, ceux qui défrichent, ceux qui marquent les arbres, ceux qui y grimpent, ceux qui puisent l'eau, celles qui portent ou allaitent leur bébé, ceux qui y pique nique, qui y jouent de la guitare, qui y sifflent, y chantent, y construisent des cabanes, s'y émerveillent, et découvrent la magie de la nature  !

Merci à tous pour tout ce bonheur et à bientôt dans ma forêt-jardin !


vendredi 20 avril 2018

Journée du 19 avril 2018 sur le terrain

Il y a eu quelques péripéties avec le terrain, je ne rentrerai pas dans les détails mais la situation semble s'éclaircir. Je vais louer pendant un an pour tester le lieu et son voisinage.

Je choisi de passer par un autre accès pour ne plus déranger mon voisin viticulteur, il s'agit du chemin de la draille des troupeaux. Ce chemin un peu plus chaotique et il va falloir aménager un parking, mais ça va le faire. Je serai plus sereine et mon voisin aussi.

Chemin de la draille des troupeaux et son troupeau de moutons ...

Maintenant que cet aspect est réglé, je me remets à penser à la végétalisation du terrain. Nous avons semé des graines de fruitiers en petit comité. Comme les autres arbres, nous les avons semés avec leurs plantes compagnes. Nous avions semé les arbres légumineuses en plein soleil, car ce sont des plantes pionnières qui savent pousser dans ces conditions. Les fruitiers eux ont été semés à l'ombre des chênes : cerises, prunes, pêches, brugnons, abricots etc...

Sur les deux chantiers de semis des futurs arbres, je vous avais laissé choisir les lieux de plantations avec pour consigne de creuser un trou de faible profondeur 5 à 10 cm, de semer les arbres avec leurs plantes compagnes, de recouvrir de terre, puis de former un cercle de galets autour du lit de semis. Puis il fallait les espacer dans la zone du futur verger de 10 m environ. 

Quand je suis retournée sur le terrain 3 semaines après le premier chantier de semis j'ai parcouru toute cette zone avec pour objectif de voir si tout avait bien poussé. Et avec l'arriver des premieres chaleurs de pailler à la feuille de chêne les jeunes pousses pour leur permettre de mieux lutter contre la sécheresse. J'ai donc déambulé en écoutant les oiseaux et les chevaux des voisins et j'ai pu découvrir les lieux que vous aviez choisi pour ces arbres je ne pouvait pas les rater, les plantes compagnes ayant tellement bien poussé elles formaient des touffes vertes entourées de leur cailloux, plus vraiment en cercle, que j'ai pris le temps de reformer.


J'ai donc pensé à vous, à qui j'avais confié les pots de yaourts en verre contenant l'assortiment de graines à planter, vous que j'ai vu partir à travers la forêt avec un seau ou un arrosoir, ou sifflant un porteur d'eau. 
Quel beau souvenir, et quelle émotion de voir que ces plantes ont si bien poussé, sans nous, mais pour nous. 



Je pense greffer les pistachiers sauvages en pistachiers vrais avant la fin du mois de juin. 

Je voudrais faire un essai d'association de maïs, tournesol, millet, courge et pois chiche. Tout ceci permettra de produire de quoi nourrir les poules que je pense mettre en septembre si tout va bien.
Il va me falloir déterminer et travailler un peu la zone qui accueillera cette association de plantes.

Avec le printemps, les feuilles bourgeonnent et on commence à voir les dégâts qu'a pu faire l'été dernier sur certains arbres. Nombre d'entre eux sont mort (cornouillers, aubépines, ormes ...) nous allons pouvoir les abattre assez facilement et faire la place pour les suivants. 

Le bois en putréfaction ou trop cassant sera réutilisé pour couvrir le sol, le bois solide sera stocké sur un lit de cailloux et servira pour des petites constructions (poulailler, coffre à outil, clôtures...)

L'idée m'a été proposée de creuser un puisard pour entreposer les outils, à réfléchir...

Les citernes d'eau ne se sont pas remplies avec les pluies, il va me falloir penser à un système de récupération d'eau de pluie qui alimentera directement les deux citernes. On pourrait faire un abri au dessus des citernes avec un toit, et une gouttière, cela suffira à récupérer l'eau de pluie, à penser également.

Quand je serai décidée à vraiment rester définitivement sur le terrain, j'envisagerai de clôturer, mais ça n'est pas encore le cas...

Si parmi vous il y a des propriétaires de drone, j'aimerais pouvoir faire des photos aériennes du terrain pour travailler sur des plans d'aménagement...

Ce week end j'irai préparer le parking (il y a du bois à dégager) 
Le chantier du  jeudi 26 avril devrait être sympa, une amie pharmacienne, phytothérapeute et grande connaisseuse des plantes sera présente, j'espère travailler avec elle l'inventaire botanique. 

Il y aura encore du travail d'élargissement de chemins, de dégagement de la partie sud du terrain, cueillette de fleurs d'aubépines, marquage des pistachiers en distinguant mâles et femelles, inventaire botanique, ouverture de chemins dans le futur verger.

Les enfants sont les bienvenues desormais grâce à l'ouverture des chemins.

A très vite :-) sur le terrain !



Chêne à grimper !



vendredi 8 septembre 2017

Je viens de m'offrir un an pour MOI !



J’ai cette sensation de m’être enfin réveillée. J’étais assoupie, endormie par la société, le ronron de la vie. Pourtant, il me semble que jusqu’à 18 ans, je ne dormais pas du tout ! J’étais revendicative, critique, pleine de rêves incongrus, un désir de vivre au plus proche de la nature [je voulais être bergère, après avoir eu un bac Scientifique…] et puis, on a du me raconter de jolies histoires de moutons qui ont fait que je me suis assoupie.

Le réveil s’est fait peut être à ce qui correspond au milieu de ma vie. Pour les fans de Matrix : j’ai pris la pilule rouge !




Mais ce réveil s’est fait progressivement, sur ces deux dernières années. Au cours de la première année j’ai fais du Yoga, j’ai réaligné mes chakras et j’ai commencé à réaliser que 3 enfants "débordants de vie" [Formule mignonne pour ne pas dire : "qui mettent le bazar dans la maison en permanence et qui nous obligent à gérer une tonne de linge, les repas et les reste…"] et un boulot qui ne me correspond pas, ça ne pouvait pas continuer. Après l’avoir réalisé, il m’a fallut du temps pour agir ! Et puis j’ai franchi le pas, j’ai démissionné [de nombreux articles parlent de ce cheminement ici, ou encore ici…] et j’ai décidé de m’octroyer une année pour MOI, la personne la plus importante pour moi, et bien en fait, c’est MOI ! Si je n’avais pas pris la pilule rouge, je ne m’en serai même pas rendu compte !! Car si je ne vais pas bien, comment prendre soin de mes proches, de mes filles, de la planète ?

Je sens et je vois clairement que nous sommes faits pour agir par nous même, penser par nous même [je crois que c’est ça finalement le plus difficile !!], c’est ça qui nous rend heureux.

Le bonheur d'après "Et tout le monde s'en fout"

Je vais donc énumérer tout ce que j’ai pu faire de nouveau cette année. Des premières fois ! Quelle joie de vivre encore et toujours des premières fois. Je vais en faire une discipline de vie désormais pour moi et mes filles ! Vivre régulièrement des premières fois, une fois par mois, ça me semble bien !

Professionnellement
- démissionner d'un CDI de 9 ans ! Sans avoir de projet professionnel précis pour la suite...
-  faire un bilan de compétence très instructif
- suivre une formation approfondie à la permaculture et aller de découvertes en découvertes tout au long de celle-ci. Sur moi, sur le sens de la vie, sur la simplicité volontaire, sur l'expression de qui je suis vraiment : énergique, intuitive, tournée vers l'autre
- rêver d’un projet de ferme en permaculture, lieu pédagogique autour de l’autonomie, avec et pour la préservation de la nature. Dans le but de démontrer ses richesses et notre talent à savoir s’en servir, tout en la préservant.

Qualité de vie
- réserver deux jours par semaine, presque toutes les semaines, rien que pour MOI :)
- faire les trajets maison-école avec mes filles au grand air et en vélo triporteur, aller pique niquer avec elles pendant la pause déjeuner un jour d'école, leur faire "sécher" des mercredis matins quand elles étaient fatiguées ou simplement si elles n'avaient pas envie d'y aller [rhoooo c'est maal !!]
- laver son linge à l’eau dans la rivière, uniquement en le frottant sur un rocher, sentir le vent sur sa peau, regarder ses enfants et son mari jouer dans l’eau pendant qu’on fait la lessive et être vraiment heureuse 😃
- aller plus loin dans mon désencombrement, réduire encore mes déchets du poste nourriture, ne pas acheter un seul vêtement neuf pendant plusieurs mois ! Et arriver à avoir le réflexe occas’ bien encré sur tout un tas de domaines [pas tous hein !!]
- fabriquer des sacs à partir de t-shirt troués ou tachés pour pas les jeter et pas racheter de sac à main ou de sacs à dos 
- conceptualiser et fabriquer une voile d'ombrage sur rail au dessus de ma terrasse, avec mon papa d'amour, à partir de la voile du génois de son voilier, inclure un système de déroulage et enroulage de la voile par des cordages de bateau, poulies et taquets. Tripper en disant à mes filles "Hissez la voile d'ombrage moussaillons"  !!! 

Engagement personnel
- être élue représentant des parents d'élèves de l'école de mes 2 grandes, assister à des conseils d'école et y partager mes opinions éducatives. Prendre des responsabilités dans le groupe de scout de Lola, dans l’AMAP d’Avignon. Assumer mes choix en somme et prendre part réellement aux choses.
- amorcer un projet de jardins partagés au Pontet qui suit son cours
- proposer puis animer des ateliers écolo /zéro 
déchet aux enfants et aux mamans de l’association
de quartier
- couper mes cheveux et envoyer la mèche à une association pour créer des perruques de cheveux naturels destinés aux cancéreux


Connaissance des Plantes
- me former à la reconnaissance des plantes sauvages comestibles et médicinales mais aussi à leur cuisine => découvrir que reconnaître les plantes est d'une facilité déconcertante pour moi ! On parle de « connexion » au végétal, une sorte de don comparable à celui des physionomistes des boites de nuit, hihihi ! Nous avons tous ce dons, à nous de le cultiver…
- cuisiner des plantes sauvages cueillies avec mes filles, entre autre, et me régaler !!
- faire des poudres de plantes pour la cuisine et bonnes pour la santé (ortie, prêle)
- faire mes premiers remèdes naturels à base de végétaux cueillis avec ma sœur, entre autre au cours de promenades => macérât huileux et alcoolature (pâquerettes, carottes sauvages, mille-pertuis, immortelle de Provence, chardon marie, achillée mille feuille)
- rencontrer des cueilleuses de plante professionnelles
- randonner au pas de l’âne en famille, cueillir des mûres et des figues pendant la randonnée, puis courir pour rattraper l’âne les mains pleines de fruits. Et constater aussi que les plantes que l’âne adore sont toutes médicinales !

Alimentation
- m’intéresser au jeûne et pratiquer le jeûne intermittent => réaliser que je mange vraiment trop et réduire mon nombre de repas à 2 par jour, quand j’en ai envie.
- découvrir l'alimentation vivante avec Irène Grosjean et augmenter de façon importante ma part d'alimentation crue, tout en réduisant drastiquement la part de protéines animales (laitages, viandes) et de céréales (pain, pâtes, biscuits, gâteaux...) résultat - 10 kg sur la balance et une belle énergie...


Irène Grosjean

Ouverture d’esprit
- rencontrer des dizaines de personnes plus intéressantes les unes que les autres et ayant les mêmes questionnements que les miens, [ils ont aussi pris la pilule rouge…] mais à des stades plus ou moins avancés
- découvrir que j'ai de l'intuition et l'utiliser bien plus souvent, l'écouter en somme
- entendre parler de la langue des oiseaux, de la communication animale, de la géobiologie, de l’alimentation instinctive, de la symptothermie, du flux instinctif, de la méditation osho, de la naturopathie et ses purges...
- découvrir et pratiquer la radiesthésie
- préparer des amulettes de plantes protectrices
- soigner une mycose des pieds avec de l’ail…
- rencontrer des chamanes assister à un "soin" collectif
- participer à des chantiers participatifs, essentiellement autour de la permaculture, et rencontrer encore et toujours plus de personnes enrichissantes !


Féminité [ ATTENTION : âmes sensibles passez directement à la conclusion]
- arrêter toute contraception « féminine » en attendant de pouvoir faire un choix qui me convienne, le stérilet aux hormones ne me convenait plus du tout ! Et je n’arrive pas à prendre la pilule ! [je ne suis pas assez structurée dans ma tête pour ça !] donc pour l'instant c'est : calcul du cycle et abstinence.... [ça pourra pas durer longtemps c't'histoire 😉]
- ne plus porter de soutien gorge pour tout un tas de raisons, dont des douleurs au niveau du foie et le besoin de me sentir plus libre dans mon corps => réaliser que de très nombreuses femmes le font déjà [elles ont aussi pris la pilule rouge…]


Fini les soutifs, A moi les économies  !!! :-)

CONCLUSION
Faire ce bilan était important pour moi, pour mettre à plat toutes les réalisations, les avancées faites en un an, sûrement aussi un peu pour me justifier auprès de la société pour cette année à vivre « à la charge des travailleurs » je n’ai pas travaillé comme on l'entend classiquement, mais j’ai travaillé sur moi et pour moi.
Je sais ce que je veux faire de ma vie, je sais ce que je ne veux plus du tout faire et ce que je veux pouvoir continuer à faire.
Je veux vivre au plus proche de la nature, pratiquer la permaculture au quotidien, la faire connaître. Faire pousser une forêt comestible, un jardin forêt et me créer un univers dans lequel j’aime être, regarder, toucher, respirer, ..... vivre.

dimanche 29 mai 2016

Mes réflexions quand au sens de MA [LA] VIE...

Cet article est un peu différent des autres mais tout aussi essentiel, je vous laisse juger :-)

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Depuis dimanche dernier, je suis troublée.

J'ai choisi de faire une pause dans ma vie professionnelle. A partir du mois de septembre prochain je fais le choix de faire une véritable pause, pour moi, pour prendre le temps de penser, repenser, déconstruire pour pouvoir reconstruire.
Et voilà que  la semaine dernière, j'assiste à une conférence sur la permaculture, conduite par Eric Escoffier et Sylvaine Anani. Ils parlent de l'agriculture de demain, celle qui permettrait de nourrir chacun de nous, physiologiquement ET humainement. Une conférence qui parle de solutions "honteusement" simples  aux problèmes toujours plus complexes du monde [dixit Bill Mollision un des pères de la permaculture]. Une conférence qui parle [entre autres choses] de l'organisation de la nature et de ses formes récurrentes, un peu comme des patrons en couture qui permettent de bâtir, élaborer des créations.
Une de ces formes récurrente est celle de l'arborescence, visible dans la forme des branches d'un arbre ou dans nos propres poumons, nos bronches plus exactement ou encore dans notre système circulatoire. Et voilà que la conférencière présente cette photo :

A ce moment là, je ne peux retenir un cri de surprise en voyant cette image [Et Sylvaine Anani de me regarder]. Il ne me faudra qu'une demi seconde pour y reconnaître un placenta humain et non un arbre comme on pourrait le croire au premier coup d'œil.
Cette image me trouble, me bouscule. Elle symbolise ma passion pour le monde du vivant : le végétal, ses richesses et ses mystères ET le monde de la naissance, de l'enfantement, de la maternité et de la parentalité.
J'aurais voulu [du] être sage-femme, je ne l'ai découvert que trop tard, mais j'ai eu la chance d'étudier le monde végétal et j'ai adoré ça.  Il est temps pour moi de revenir aux sources, à ce qui me passionne, qui m'enthousiasme, qui me procure des émotions. Il est temps que je revienne à moi, à qui je suis profondément, pour me sentir bien, pour vibrer, pour rayonner et participer au bonheur des gens que j'aime :-)
Cette image, est une sorte de représentation de ce que je suis, de ce qui me touche, de ce que j'admire, de ce qui me fera me lever le matin avec la joie au cœur, avec envie, avec passion.
Quel est le message de la nature dans cette organisation récurrente du vivant ? L'arbre et avec lui tout le règne végétal est essentiel à la vie de l'homme et de tous les mammifères, comme peut l'être le placenta. Ils sont, tout deux, de véritables usines au service du vivant, aux fonctions diverses mais toutes porteuses et sources de vie ;-)