Parce qu'il est temps de repenser notre société, notre façon de vivre, notre relation au monde, aux êtres et à la nature.
Parce que la pensée ne suffit pas, seule l'action compte, je suis décidée à partager avec vous toutes mes "expérimentations" quotidiennes ayant pour but à la fois la mise en pratique de l'écologie, le renforcement du lien social, une consommation choisie, la pratique d'une éducation bienveillante, mais aussi comment j'embarque toute ma petite famille dans cette révolution.
Parce que j'ai décidé de prendre le pouvoir et d'assumer qui je suis vraiment : oui, je me pense écolo depuis des années mais il est temps d'agir écolo !
Parce qu'il ne faut pas grand chose pour changer notre façon de vivre, que c'est possible et facile de ne pas se soumettre aux dictats de la surconsommation.
Je ne souhaite en aucun cas donner des leçons, je vous propose ici mes "réflexions à voix haute".
J'ai choisi de m'engager sur un chemin, je ne suis pas arrivée à destination, je n'y arriverai sans doute jamais, mais j'avance chaque jour un peu plus dans la bonne direction :-)
Aujourd'hui j'ai envie de vous parler de ma salle de bain presque zéro déchet, ma douche plus précisément :
Un savon saponifié à froid pour le corps, qui peux également être utilisé pour le brossage de dents (si si, c'est possible) ou pour les cheveux (c'est le cas de mon mari, par exemple). Le savon de Marseille étant fabriqué à chaud, il est beaucoup moins adapté au lavage de la peau, par contre il est parfait pour la lessive ...
Ma brosse à dent compostable (pour rappel, selon les principes du zéro déchet, ce que je ne peux ni refuser, ni réduire, ni réutiliser, ni recycler, je dois pouvoir le composter !!) en bambou.
Un rasoir de sûreté qui va avoir bientôt deux ans et avec lequel je ne génère que des lames comme déchet :-) Une seule boite de lame utilisée en 2 ans.
Mon shampoing est un shampoing "minute" que je fais juste avant de me doucher, je mélange de l'eau à du rhassoul (argile marocaine, véritable "terre qui lave") et parfois j'y ajoute un peu du gel d'aloe vera et une huile végétale pour nourrir mes cheveux et mon cuir chevelu.
Cette simplification, en terme du nombre de produit d'hygiène et en terme de leur composition, ne s'est pas faite en un jour !
Elle n'a été possible qu'à force de volonté et à la suite de nombreux tests qui m'ont permis de trouver les recettes qui me plaisent et qui me-nous correspondent.
Parfois, il faut du temps pour arriver à "abandonner" ses habitudes, à en faire le deuil, à s'en détacher, à s'en désengluer comme dit Eric Escoffier...
Et puis il faut parler de la fréquence de ces douches, ou bain parfois, seulement pour mes filles. C'est un vrai SUJET, qui pose question, qui heurte de plein fouet les habitudes familiales. La notre a toujours été de se laver un jour sur deux, en tout cas c'était la mienne depuis toute petite. Cette fréquence peut déjà étonner les personnes qui se lavent quotidiennement. Il me faut préciser que j'entends ici par se laver : prendre une douche ou un bain. En ce qui nous concerne, nous nous lavons beaucoup moins que la moyenne des français, allez, je ne sais pas si j'en ai déjà parlé ici, mais voilà, je balance : nous nous lavons 1 fois par semaine !
C'est notre rythme "normal", celui que nous avons quand nous travaillons, en ce qui nous concerne et c'est le cas pour nos filles également lorsqu'elles vont à l'école ou au centre de loisir. En été, en vacance, nous ne nous lavons pas sur des périodes encoooore plus longues, qui vont jusqu'à 15 jours, mais nous nous baignons à la rivière ou à la mer, il est donc plus juste de dire que nous n'utilisons pas de produit d'hygiène pendant plusieurs semaines.
Concernant le lavage des cheveux, mes filles n'utilisent pas du tout de shampoing, mais, de temps en temps (1 fois par mois) je leur frictionne les cheveux au vinaigre de cidre dilué dans l'eau, et puis c'est tout.
Pour ce qui est des parties du corps à laver plus régulièrement qu'une fois par semaine, il y a le gant, le savon et l'eau, la toilette de chat quoi :-)
Là aussi, ça s'est fait avec le temps, en "testant", car la peur des odeurs, des cheveux gras, et autres a priori étaient bien présents. D'ailleurs aujourd'hui j'en parle sur ce blog, mais en "société" je n'ose pas toujours. Bon bein là, les gens vont savoir, et je trouve ça bien. J'espère qu'ils se diront que ça ne se voit pas [et que ça se sent pas ;-)] D'ailleurs si ça ne se sent pas c'est parce que j'ai un merveilleux déodorant naturel fait maison, le plus efficace que j'ai eu la chance de tester ! La recette du déo maison, c'est par ici.
C'est écologique et tréééés économique : notre dernière facture d'eau à 5, 2 adultes et 3 enfants, pour 1 an, s'élève à 71 m3, soit 187 €. Il y a 3 ans, elle s'élevait à 150 m3 soit 480 € !!
Pour référence, on sait que la moyenne des français pour une famille de 4, 2 adultes et 2 enfants est de 180 m3.
Alors oui, on peut ralentir la fréquence des douches sans pour autant se marginaliser :-) [en tant que formatrice je suis en contact avec du monde tous les jours, en plus de mes collègues de travail] bien sûr, cela dépend aussi de nos activités, mais essentiellement de notre rapport à la propreté en société, et là, il y a une vrai marge de manœuvre !
Spéciale dédicace à ma fille de 12 ans ;-)
Je propose des ateliers de fabrication de produits d'entretien ménager, d'hygiène ou de cosmétiques, à base d'ingrédients naturel et eco responsables, sur la région d'Avignon - Vaucluse, à domicile et au Mas des Vertes Rives à Châteauneuf de Gadagne, pour me contacter ou en savoir plus, utilisez ma page Facebook "Agir pour soi et pour le planète" ou bien au 06 20 65 72 31. Prenez soin de vous, le reste suivra.
Depuis que j'ai assisté à une conférence présentant les principes de la permaculture, mon esprit en a pris un coup en terme d'ouverture !! Je vais vous parler d'un des nombreux thèmes qui m'ont chamboulée ce jour là. La conférence avait lieu à Avignon au printemps dernier et était présentée par Sylvaine Anani et Eric Escoffier des associations "les mains sages permaculture" pour l'une et "permaculture sans frontières" pour l'autre. Moi, bientôt 40 ans, de formation d'ingénieur agronome, je n'avais absolument pas connaissance de ce qu'on appelle les plantes sauvages comestibles. J'avais bien entendu parlé des salades de pissenlit, mais c'était à peu près tout!
Après avoir décidé de quitter mon emploi, et d'être disponible au moment de la rentrée scolaire, il m'a pris l'irrépressible envie d'amener mes filles à l'école et chez la nounou en vélo.
Je ne suis pas du tout cycliste dans l'âme ! J'ai appris à faire du vélo très tard, vers 14/15 ans, car, avant, je n'arrivais pas à tenir l'équilibre...
Et, je dois l'avouer, j'ai peur de rouler à vélo dans la circulation !!
Mais il n'y avait rien à faire, cette idée ne me quittait pas, peut être due, entre autre, au fait d'avoir appris [via le documentaire "DEMAIN" notamment] que les hollandais gagnaient énormément en qualité de vie grâce au vélo...
Dans ma quête de réduction des déchets j'ai de nombreux alliés, voici mes préférés :
Mon Essuie-tout maison !
L’essuie-tout fait maison et lavable !
Il absorbe tout et est made in "ciseau cranteur" et serviettes éponges (de toilette) en surnombre. En effet des serviettes de toilette j'en avais des tonnes, dans mon trousseau [constitué par ma mère et ma grand mère], et des quantités exagérées de serviettes pour bébé offertes lors des naissances de mes 3 filles.
J'ai donc eu la bonne idée de découper ces serviettes en carrés, à la taille d'une feuille de sopalin ;-) à l'aide de mes ciseaux cranteur. Donc zéro couture, ça fait un peu de fils, mais c'est pas grave...
Ces carrés servent de serviettes de table pour les enfants, servent d'essui-tout pour les verres d'eau renversés, mais aussi à nettoyer les bouilles, se moucher ou encore [Oui, oui, toujours le même carré parfois...] à essuyer les miettes de la table du repas, avant de finir dans le panier à linge sale. Je n'achète donc PLUS DU TOUT de serviettes en papier ni de sopalin. [Et j'adore ça, il faut bien l'avouer...]
Eau filtrée
Eau non filtrée
Mon filtreur d’eau,
de la marque hydropure m'a permis de dire adieu aux bouteilles d’eau minérales en plastique.
A la maison, nous avons un chinchilla, rongeur adorable, mais très fragile au niveau digestif, et l'eau du robinet lui est fortement déconseillée. Donc, pour arriver à donner une bonne eau à notre "Couic Couic" et ne plus acheter d'eau de source en bouteilles plastiques, la solution résidait dans le filtreur d'eau !
Le père Noël a bien voulu nous l'apporter à Noël dernier !Il est très simple et se fixe directement à l'embout du robinet de la cuisine. Il permet de filtrer les bactéries, les résidus de médicament (antibiotiques) le chlore, le plomb, le cuivre, le fluor, ou encore les hormones qui peuvent être contenus dans nos eaux de robinet.
L'odeur de javel n'est plus du tout présente, Couic Couic se porte à merveille et nous n'achetons plus du tout d'eau minérale !!! Le pied total ! Mais j'ai d'autres alliés qui m'accompagnent ...
Ma gourde tout inox
Ma cafetière italienne
Ma gourde en inox,
elle me permet de compenser l'absence de bouteilles plastiques dans la maison et de pouvoir les éviter autant que possible.
Elle est belle tout d'abord, et elle est isotherme. Je m’en sers au boulot afin d'éviter de me lever trop souvent pour me servir un verre d'eau.
Mais elle sert aussi, dès que nous partons promener à y mettre le café préparé avec notre belle Italienne [voir article ici] ou bien des boissons fraîches [eau, thé glacé etc...].
Je l'ai achetée sur le site www.sansbpa.com car je ne voulais pas de bouchon en plastique, pas d'aluminium et c'est là que je l'ai trouvée !
Elle est jolie et solide, elle devrait durer des décennies, bref, je la kiffe grave !
Mon compostest mon ami, il me permet de réduire le volume de mes poubelles non recyclables, de réduire les odeurs et les jus dans ma poubelle.
Il me permet surtout de rendre à la terre des éléments carbonés, organiques tellement nécessaires à nos sols !Et il évite ainsi de les voir expédiés dans l'atmosphère par incinération sous forme de CO2 et ne participe donc pas au réchauffement climatique...
Le seul problème est que je n'ai pas de composteur dans mon micro jardin ! Alors j'amène mes déchets compostables chez mon beau-père, qui lui a un grand terrain [Merci Pépé !!].
Mais d'autres solutions existent, le biocoop d'Avignon propose de déposer ses produits compostables dans leur composteur et ma déchetterie était d'accord pour que je dépose mes déchets compostables dans les bennes de déchets verts !!
Donc même sans composteurs chez soi, il existe des solutions !!
Mes sacs à vrac
Mes achats en vrac, et le tissus pour emballage !
Grâce à mes contrats avec l'AMAP Libre terre, j'achète en vrac, et donc, non conditionné, ou conditionné dans des emballages de récupération: mes légumes, oeufs, fromage et pain. Grâce aux sacs en tissus fabriqués par maman, j'achète mes fruits secs, féculents, légumineuses, sucre, farines en vrac sans aucun emballage. J'ai essayé aussi le lait de la ferme d'à côté dans des bouteilles en verre d'1L.
Il s'agit de se déshabituer à mettre des objets dans des sacs plastiques, ne plus en prendre nulle part dans le but de ne plus justifier leur fabrication => pour pallier à ça (et l'utilisation de boites en plastique au passage), j'adore utiliser les furoshikis, je fais beaucoup ça pour mes repas de midi et les goûters de mes filles, je les emballe dans des carrés de tissus, des torchons, des foulards.
Ce qui est génial avec ça, c'est que ces morceaux de tissus sont multi-fonction : ils emballent, servent de nappe et de serviette à la fois ! Vidéo illustrant l'intérêt et les utilisations des furoshikis juste là-dessous :-) Et je les trouve très poétiques, ils me font penser au dessin animé Tom Sawyer [vous savez, son baluchon au bout de son bâton :-)]
Mon dentifrice, mes brosses à dent en bambou, mon déo maison et mon sérum anti-âge...
Mes fabrications :
Et oui !! En effet, en fabriquant ses produits d'hygiène, ses cosmétiques et ses produits d'entretien, le nombre de flacons, tubes, bouteilles, pots en plastiques, pulvérisateurs, bidons etc... est drastiquement réduit et remplacé par des sacs en papier pour la majorité ou des emballages toujours en plastique, mais tellement moins nombreux que cela participe pour beaucoup à la réduction de nos déchets [cf article dédié "Pourquoi fabriquer ses cosmétiques et ses produits ménagers ?"]
Mes ennemis identifiés à ce jour :
- l'achat au drive de produits emballés et dans des sacs plastiques. Mais un jour j'arriverai à me passer de cette forme d'achat j'en suis sûre :-)
- Les autres [la plupart des gens en somme] : la famille, les amis, les copains d'école, les pharmacies, les boutiques (même celles d'occasion...) qui finissent toujours par vous refiler des sacs plastiques, des jouets, des cadeaux gratuits etc... mais pas de soucis, on va y arriver...
Résultats :
Après plusieurs mois de mise en pratique, je peux dire que le changement s’auto alimente. C'est à dire qu'à partir du moment où l'on commence à refuser les emballages, où l'on n'en a plus dans la maison, on est obligé de trouver des solutions et des alternatives.
Et une fois ces alternatives en place, on peut refuser définitivement les emballages, ne plus être coincés, obligés. Cela nécessite de l'anticipation et de l'organisation, somme tout très limitée : d'avoir une alternative sous la main quand on fait des achats : sacs en tissus, cabas, boites en verre, bouteilles en verre etc...
En quelques mois j'ai avancé, en réduisant intensément ma quantité de déchets, je ne l'ai pas quantifiée avec précision, mais je vois que je sors ma poubelle de déchets non recyclable deux à trois fois moins qu'avant et ma poubelle de recyclables également deux à trois fois moins. Il va falloir procéder à de nouveaux changements pour réduire d'avantage cette quantité de déchets !
Mais c'est largement possible, et on va s'y pencher sérieusement :-)
J’ai
choisi de changer mes habitudes quotidiennes dans le but premier de gérer ma
production de déchets et de la réduire autant que possible. Afin de moins
générer de déchet, il faut moins posséder d’objets susceptibles de devenir plus
ou moins rapidement des déchets [La Palice, je te salue !]
La
tâche peut sembler difficile, car il faut repenser complètement sa logique de
consommation. Mais il ne faut pas être pressé, faire un pas après l’autre pour
ne pas se décourager.
Ma
famille vient d’un milieu modeste, qui a beaucoup « manqué » sur
plusieurs générations. Le gaspillage est donc intolérable. C’est une très
bonne valeur que je partage totalement. Mais cette valeur anti gaspi se
superpose au fait qu’aujourd’hui, nous sommes conditionnés à acheter des
centaines d’objets censés nous faciliter la vie, nous rendre beau, décorer
notre intérieur, etc…
J'avais vu la fin du reportage consacré à Béa Johnson, diffusé sur M6 dans l'émission 66 minutes, le 26 janvier 2014. Juste la fin, et ce bocal d'1 litre de déchets annuel. Cela m'avait interpellé mais ma réflexion en était restée là.
Des mois plus tard, en discutant avec ma mère de mon désir grandissant d'agir écolo, la voilà qui me dit "tu sais la mère de Béa Johnson, la fille "zéro déchet", elle habite le même village que nous, à Tavel [Dans le Gard]" il faudrait que je lui parle de tout ça !
Je lui dit que je veux acheter son livre [Sa mère ne m'intéresse pas vraiment] maman est décidée à le lire aussi. Nous en achetons 2 et nous échangerons beaucoup et pendant longtemps autour de ce livre, en tant que référence pour le changement de nos habitudes consuméristes...
Je lis ce livre comme un bon roman, pressée de lire la suite, excitée par tant de richesse et suspendue aux chapitres qui se succèdent. Je suis emballée par cette vision du quotidien, par toutes ces solutions simples qu'a testé et approuvé Béa Johnson avant de nous les livrer dans ce livre. Son travail est exceptionnel de bon sens, de praticité et de simplicité.