Je rentre de vacances, ces vacances ont une saveur toute particulière : il s'agit des mes derniers congés payés avant un temps
indéterminé.
Car, c'est fait, c'est officiel, c'est signé ! J'ai perçu mon
solde de tout compte et je fais mon pot de départ demain soir au bureau. La
rupture conventionnelle est validée par l'inspection du travail et moi, je serai
libre, absolument libre de mon salariat ce mercredi 31 août au soir.
Cette liberté m'enthousiasme, elle me grise même !
Je suis
dans un état de sérénité, de vérité et de cohérence profonde avec moi même.
Car il s'agit bien de cela, j'ai fait une crise de
cohérence, je n'arrivais plus à continuer à vivre comme je le faisais, par
manque de cohérence ou d'"alignement avec mon moi profond" comme pourraient le
dire les gourous du développement personnel.
J'aurais pu faire un burn out, j'aurais pu TOUT plaquer,
mais non.
J'ai fait du yoga, j'ai lu, j'ai écouté, j'ai appris des autres, de ceux qui se
réalisent, qui s'écoutent réellement.
C'était nouveau pour moi.
Je travaille depuis plus de 8 ans dans une entreprise
florissante, qui a grandi, grandi, grandi.
Mais sans moi.
Je n'ai pas grandi avec
elle.
J'ai appris des choses qui ne me correspondent pas et qui même
aujourd'hui me déplaisent.
J'ai été rémunérée correctement, j'ai été à l'abri du besoin
et des angoisses liées à l'argent, c'est ce que je cherchais quand j'ai rejoint
l'entreprise, je m'y suis investie, je l'ai faite avancer.
J'ai rencontré des collègues de travail qui sont devenus des
amis.
J'ai rit, j'ai plaisanté, j'ai perdu mon calme aussi, j'ai été mise
sous pression, et j'ai continué à m'investir.
Puis, j'ai eu de plus en plus de difficultés
à aimer ce que je faisais, à y trouver un quelconque intérêt.
Faire partie d'un entreprise de négoce, important et
exportant des salades aux quatre coins de
l'Europe, à destination des usines découpant et mettant en sachets ces salades, est devenu une vraie difficulté existentielle. Cela n'avait tout à coup plus aucun sens pour moi .
Des symptômes de maladie sont apparus, des douleurs de dos
et de foie... Je suis tombée un matin juste avant de partir travailler et je me
suis ouvert le genou gauche, rotule apparente, 4 points de suture. Je ne suis
pas allée travailler et j'ai adoré ça, sans culpabilité aucune ! [Et ce n'est pas du tout mon genre !!]
J'ai aussi développé un calcul biliaire, énoorme [Enfin, je trouve!!], de plus de
1,6 cm !
L'opération semblait inévitable.
Puis j'ai accepté la fait que ce travail ne me correspondait
pas et qu'il fallait absolument que j'en change.
Après avoir révolutionné ma façon de consommer, de penser
mon quotidien de façon écologique et bienveillante pour mes enfants et la
planète, il était temps que j'adresse cette bienveillance envers moi-même !
Je
devais absolument me respecter, arriver à faire ce que je désire profondément et
non ce que l'on attend de moi.
Je me pensais libre, mais je ne l'étais pas vraiment.
Jeudi matin, je serai donc totalement libérée de ce salariat
vide de sens, et, synchronicité amusante, je saurai aussi si, comme je le
pense, je me suis libérée naturellement de ce calcul biliaire [il faut vraiment que je fasse un article spécifique la dessus...]
Me voilà donc debout, le bagage léger, face à un horizon
splendide, à la fois immense et dégagé, offert, où tout est possible.
Je suis à un carrefour et des centaines de routes s'offrent
à moi, c'est beau, c'est enthousiasmant, excitant.
Mais je ne vais emprunter aucune de ces routes.
Je vais poser mon bagage et je vais m’asseoir au bord du
chemin.
Je vais respirer calmement.
Inspirer profondément, expirer
profondément, fermer les yeux.
Sentir le vent dans mes cheveux, le soleil sur
mon visage.
Puis je vais ouvrir les yeux et je vais observer toutes ces routes
et tous les horizons vers lesquels elles cheminent.
Et il viendra un moment, où j'aurai envie de me lever et d'en
emprunter une, celle qui me fera vibrer.
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